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Rappel de méthodologie

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Rappel de méthodologie Empty Rappel de méthodologie

Message  Aline Sam 19 Mar - 18:14

Parce que ce n'est jamais inutile, vous pouvez retrouver ici mon cours de méthodologie concernant les deux épreuves de Culture Générale et Expression.
Les autres enseignants sont cordialement invités à ajouter ou corriger tout ce qui leur semblera nécessaire.
Aline
Aline
Admin


Revenir en haut Aller en bas

Rappel de méthodologie Empty L’écriture personnelle

Message  Aline Sam 19 Mar - 18:23

Introduction

L’épreuve de français dure 4h et est notée sur 60 points. Elle peut être de coefficient 2 ou 3 selon les BTS. Deux thèmes sont au programme chaque année dont un nouveau. Chaque thème est étudié deux années de suite et peut faire l’objet de l’évaluation finale, quel que soit le sujet tombé à la précédente session.
L’écriture personnelle est notée sur 20 et porte obligatoirement sur le même thème que le sujet de synthèse. Elle est souvent un prolongement de la problématique soulevée par la synthèse. Attention toutefois à ne pas opter pour un plan trop similaire à celui du devoir précédent. Afin d’éviter cette erreur, il est donc fortement conseillé de réaliser les deux plans, ainsi que les deux introductions et conclusions à la suite, avant de passer à la rédaction définitive.
Comme son nom l’indique, l’écriture personnelle est subjective et, à priori, différente de celle du voisin. Elle fait appel aux qualités d’écriture (richesse du vocabulaire, pertinence de l’argumentation, orthographe, etc) et à la culture générale du candidat. Elle s’appuie donc sur :
- La connaissance du candidat sur le thème, qui aura été étudié au cours de sa formation (il est donc important de noter, de participer à et d’intégrer les notions évoquées au cours de la formation)
- Sa capacité à réutiliser pertinemment ses acquis (il n’est donc pas question d’apprendre par cœur et de reproduire les cours de l’année)
- Son respect de la méthodologie (introduction, plan pertinent, conclusion, références, etc)
- La richesse de son argumentation (évocation d’un point de vue)
Notons qu’il est possible (mais pas obligatoire) de s’appuyer également (mais pas exclusivement) sur les documents de la synthèse.
Il est conseillé de réaliser l’écriture personnelle en seconde partie d’épreuve et de ne pas lui consacrer plus d’1h15. L’exercice représente environ une feuille simple.

I- Les différents types de plans

1) Défendre et justifier une thèse
Exemple de sujet : « Pensez-vous, comme X, que …? »
Quand utiliser ce plan ? On demande au candidat de se prononcer sur la justesse d’une thèse. Si le candidat choisit d’aller dans le même sens que l’auteur, il choisira ce type de plan. Il s’agira ici d’apporter des arguments pertinents qui permettront d’approfondir la réflexion. Dans le cas d’une réfutation, v. plan suivant.
Introduction : elle présente rapidement la thèse évoquée. Il est d’ailleurs possible ici de reprendre la citation donnée. Si le choix du candidat est la défense de la thèse, deux parties ne seront pas forcément nécessaires. Aussi, concernant l’annonce du plan, elle peut être très succincte et être introduite par « il est clair que », « il est certain que », « on ne peut qu’approuver l’opinion de X »
Corps du devoir : Comme dit plus haut, ce type de plan peut aisément annoncer une seule partie, qui ira dans le sens de l’auteur. Aussi, il faut une partie riche, argumentée, référencée. Les arguments seront alors présentés dans des paragraphes distincts. On utilisera des verbes indiquant la prise de position tels que « prouver, montrer, démontrer, mettre en évidence, expliquer, souligner, etc » et des locutions comme « évidemment, à juste titre, bien sûr, etc »
Il est toutefois possible de rédiger un deuxième axe, qui aura pour but d’enrichir la thèse par l’analyse de certains de ces aspects (significations, conséquences, etc)

2) Réfuter une thèse
Exemple de sujet : « Pensez-vous, comme X, que …? »
Quand utiliser ce plan ? Il s’agit ici d’expliquer pourquoi une thèse est erronée. L’objectif est de réfuter la thèse proposée et d’en proposer une plus juste, en la justifiant.
Introduction : Comme dans l’exemple précédent, elle commence par présenter rapidement la thèse avant d’indiquer, par un choix de termes appropriés, que cette thèse n’est pas partagée par le candidat. Dès lors, elle annonce une nouvelle thèse plus « juste ». On pourra utiliser des phrases comme « il nous semble inexact de dire que » ou bien « c’est une erreur de penser que », etc. Ici, il y aura forcément deux parties, donc annonce de plan.
Corps du devoir : La première partie présente la thèse réfutée et les arguments qui permettent de la réfuter. Chaque argument est présenté dans un paragraphe différent. Afin d’indiquer que le candidat ne partage pas cette thèse, il pourra utiliser des verbes au conditionnel, des thermes indiquant la désapprobation comme « l’argument X est discutable » ou bien « il est assez réducteur de penser que ». Attention toutefois à ne pas tomber dans l’exagération ( !, vocabulaire trop fort comme « intolérable », « immature », etc, prise de position trop extrême, etc.)
La seconde partie formule la thèse corrigée, justifiée par des arguments et des références culturelles. Evidemment, on utilisera ici des termes appréciatifs et favorables tels que « il est plus logique de penser que », « nous constatons que », etc.

3) Décrire un phénomène
Exemple de sujet : « Que change pour vous aujourd’hui l’économie numérique ? »
Quand utiliser ce plan ? Il s’agit de faire comprendre un phénomène, une situation, un fait de société en l’expliquant. Un raisonnement logique va permettre d’établir un plan qui progresse (par exemple des arguments les plus évidents aux plus complexes) ou bien qui passe d’un domaine à un autre (par exemple pour ce sujet : la vie quotidienne, le travail, les loisirs)
Introduction : Elle présente le phénomène rapidement en s’appuyant sur la culture personnelle du candidat (réf à l’actualité, définition,…), puis elle annonce le plan en deux ou trois parties (dans ce type de sujet, trois parties sont en effet courantes)
Corps du devoir : Chaque partie du développement présentera un aspect, un axe de la réponse. Il est possible de présenter plusieurs visions, différentes, parfois divergentes du phénomène. Le candidat se positionnera donc en exprimant son approbation, son regret, sa condamnation… (ex : Dans le cas du sujet, on peut évoquer les avantages et les inconvénients de l’économie numérique dans chacun des axes choisis)

4) Analyser une situation ou un problème
Exemple de sujet : « Comment expliquer le succès des sciences occultes dans nos sociétés modernes ? »
Quand utiliser ce plan ? Il s’agit ici d’examiner les origines et les effets d’un phénomène qui pose problème ou sur lequel on est en droit de s’interroger.
Introduction : Elle est ici limpide : évocation du « problème » puis annonce du plan logique causes-conséquences.
Corps du devoir : La première partie s’attachera aux causes du phénomène (par exemple ici : tradition, insécurité professionnelle et affectives, crise économique…), alors que la seconde établira les conséquences (ici : prolifération des sectes, perte de repères, fragilisation de personnes en détresse,…) Une troisième partie est possible, uniquement si la situation analysé pose problème et qu’il faut y remédier. On proposera alors des solutions, personnelles au candidat. (ici : meilleure information, désacralisation des sciences occultes, et pourquoi pas poursuites pénales ?...). Attention cependant à ne pas proposer de solutions irréalistes, immatures ou passe-partout.

II- Introduction et conclusion
1) Introduction
Elle répond à une méthodologie précise. Elle doit être courte, n’excédant pas 5 lignes.
L’introduction repose sur la règle des 3P :

- Présentation du sujet : brièvement, elle présente les interrogations soulevées par le sujet. Elle peut reprendre tout ou partie de la citation utilisée dans le sujet.
- Point de vue : elle précise rapidement quel angle d’attaque, quel choix a fait le candidat dans la construction de son argumentation.
- Plan : de manière efficace, elle annonce la structure globale du devoir. Selon le plan choisi, nous verrons que l’annonce du plan peut différer.

2) Conclusion
Elle est la dernière impression laissée au correcteur et permet d’indiquer que le candidat est parvenu au terme d’une réflexion. Elle doit être soignée, rédigée au brouillon, à la suite de l’introduction.
La conclusion repose sur la règle des 3R :
- Rappel des axes principaux : Elle débute souvent par « en définitive », « on le voit », « finalement », etc. et résume les idées clés développées plus haut. L’utilisation de connecteurs logiques tels que « d’une part, d’autre part », « pourtant, c’est pourquoi », etc. est vivement conseillé.
- Rappel du point du vue du candidat : sans avancer d’arguments nouveaux, il est important de repréciser qu’en cours de route, le fil n’a pas été perdu et que, en fin de devoir, le point de vue choisi par le candidat a bien été développé.
- Relance : Il est possible soit d’élargir sur une autre problématique (exemple : le sujet d’écriture étant : « être un natif du numérique est-il un avantage dans le monde professionnel ? », il est possible de conclure en évoquant les dérives du numérique dans la vie personnelle (apéro facebook, isolement, réalité parallèle, etc)), soit de terminer sur un effet de surprise, de style, un jeu de mot, etc. (exemple pour le même sujet : le numérique faisant référence au web, « toile » en anglais, on peut se demander si internet n’est pas en fait une immense toile d’araignée sur laquelle nous ne sommes que des insectes englués).

La conclusion doit être courte, sans dépasser 5 lignes, par souci d’équilibre avec l’introduction. Dernière trace du candidat, elle doit être soignée et laisser une impression favorable.


III- Argumentation et exemples
L’écriture personnelle doit s’appuyer continuellement sur l’évocation d’exemples, faisant état de la culture générale du candidat. Ils peuvent être de différentes natures : citation, évocations historiques, faits d’actualités, lectures,etc.
L’exemple permet de rendre concrète une idée abstraite. Il renforce la véracité et la pertinence de l’argument, agissant comme une preuve.
On peut introduire les exemples dans le discours de trois manières différentes :
o L’exemple est intégré dans la phrase : il ne sera pas développé mais introduit par « par exemple, comme, tel, à l’instar de… » ou annoncé par la ponctuation ( : , ou ; )
o L’exemple est développé après l’idée qu’il illustre. Il est alors introduit par des formulations du type : »L’exemple de X illustre, démontre, l’atteste, en témoigne » ou encore « c’est ainsi que, on peut mentionner, on le remarque dans… »
Ex : « La vérité emprunte de nombreux détours pour arriver à ces fins. Ainsi, la gestuelle d’un individu révèle, à son insu le plus souvent, sa personnalité »
o L’exemple précède l’idée en l’induisant : Ici, l’exemple peut être explicité sur plusieurs phrases, guidant le lecteur vers l’idée qui s’imposera alors, de manière évidente.
Ex : « L’homme est au sommet de la chaine alimentaire, grâce à ses capacités d’adaptation et d’imitation. En contournant les obstacles qui se sont dressés devant lui, en copiant les oiseaux, en couvrant son corps nu de la peau d’autres animaux, il a vaincu le plus grand de ses ennemis : la nature. Il parait donc aisé de penser que le détour permet la victoire, à long terme. »


IV- Quelques conseils pour finir

o Evitez les platitudes du genre « Depuis la nuit des temps », les citations interchangeables comme « L'Homme est un loup pour l'Homme », les visions manichéennes telles que « on le voit, il y a des avantages et des inconvénients ». . .
o Soignez votre expression en utilisant un langage approprié, en évitant les anglicismes inutiles (« fashion » pour « à la mode », par exemple)
o N'interpelez jamais le correcteur, même par le « vous » de politesse.
o Soignez votre copie en prenant soin de rédiger la totalité de votre devoir avec un stylo qui marche, ne bave pas.
o Soignez votre écriture afin qu'elle soit lisible, fluide, ni trop grosse, ni trop petite. Plus une copie est longue à déchiffrer moins grand est le plaisir de bien la noter.
o Préférez le « nous » de modestie au « je », trop enfantin. Le « on » est également appréciable, notamment lorsque le candidat s’associera à l’auteur, par exemple.


Je vous invite à observer et utiliser le tableau récapitulatif associé à cette leçon.
Aline
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