Quand on flirte avec le surréalisme

Deux exercices différents ici. Le premier consistait en l'écriture d'une phrase sensée (hum pas toujours) utilisant au moins une fois toutes les lettres de l'alphabet. Ce procédé, cher aux surréalistes avait été illustré en classe.

Miléna: "Un drôle de koala brun qui joue du saxophone, se trouve dans un wagon marron en fer, en direction du zoo."

Ramesh: "C'est une très belle chose, Zoé, mais le problème est que vus tes jacasseries et ta flemmardise, ta figure et ton skate, tu ressembleras ce week-end à une xylocope."

Le second exercice consistait en la rédaction d'un texte cohérent en n'utilisant jamais une lettre de l'alphabet. Ce procédé appelé Lipogramme était une friandise surréaliste, à laquelle s'est notamment essayé, avec brio, un certain Georges Pérec dans sa "Disparition", omettant, sur plus de 300 pages, la plus commune de nos voyelles! Camille s'est également prêté à l'exercice et n'a pas à rougir de sa performance. Mais quelle lettre a-t-elle supprimée?...

Camille: "Les soirs de printemps, je me blottis contre mes volets pour observer les cerisiers en fleurs de mes voisins. Dès lors, je m'enferme sous une couette pour ne plus les voir. Des souvenirs pénibles m'y obligent. Pourquoi t'es-tu enfuie loin de moi?
L'hirondelle siffle notre mélodie, dès lors je bouche mes oreilles pour ne plus l'entendre. Nous étions si bien ensemble, reviens-moi!
"Et si..." je pose mes doigts sur mes lèvres. Suis-je devenu fou? L'idée est impossible, elle n'est plus de ce monde depuis l'hiver dernier.
Non! Je dois me libérer des trois singes, je dois tenir cette promesse.
Les étoiles sont belles cette nuit.
" Estelle, je te dis, je t'entends, je te vois..."